mardi 10 avril 2007

La connerie est-elle génétiquement modifiable ?


Suite aux déclarations de Nicolas Sarkozy sur le caractère inné ou non de certains actes (suicides d'adolescent, acte pédophiles, ...), il n'est pas nécessaire de s'indigner mais plutôt de rappeler la cohérence des propos et le modèle politique que ce candidat nous propose.

D'abord la forme, assez habituelle finalement: un mélange de provocation, de simplisme qui rassure les honnêtes gens et fait rugir les bien pensants (dont je suis d'après ce que j'ai compris), une sorte d'incarnation d'une droite décomplexée qui ose dire tout haut ce que (je vous laisse finir).

Va pour la forme qui cache quand même une inaptitude à élever le débat ou une propension à l'abaisser, voire même une tactique de pyromane qui pourrait finir par embraser plus que des quartiers, mais regardons plutôt le fond.

1. La prédétermination : vous êtes génétiquement un "schtroumpf"
2. La discrimination : on vous classe avec les "schtroumpfs"
3. La pénalisation : les "schtroumpfs" obéissent à un arsenal juridique particulier
4. L'exclusion : grace à l'arsenal juridique, on se débarasse des "schtroumpfs".

Remplacer "schtroumpf" par ce que vous voulez (notamment par des catégories visées par le dit candidat).

Le tour est joué.

Pour ma part, je reconnais une certaine cohérence dans le discours et notamment dans la tentation néo-conservatrice du discours de Nicolas Sarkozy. On pourrait par exemple rappeler la tentative avortée de légiférer sur la détection des délinquants dès leur plus jeune âge.


Il nous reste une solution : les organismes génétiquement modifiables. Vive la science !

Et une petite citation d'Audiard pour le plaisir et pour finir : "Les cons ça ose tout, et c'est justement à cela qu'on les reconnait."

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